Le vinaigre, condiment aux multiples vertus (alimentaires, thérapeutiques, désodorisantes, désinfectantes, ..) est obtenu par un procédé simple et facilement réalisable à la maison : tout aliment contenant du sucre et donc potentiellement de l’alcool (vin, cidre, framboises, bananes, riz, bière, lait de coco, dattes, miel, ….) se transforme au contact de l’oxygène grâce à une bactérie, l’acétobacter, en vinaigre ou vin aigre en vieux français. Il existe ainsi de nombreux types de vinaigres, les plus connus étant le vinaigre de Xérès (vinaigre de vin andalou), de bière, blanc, de miel, de cidre, balsamique (un des plus chers et impossible à faire chez soi provenant de vins de la région de Modène en Italie),…..
Fabriquer son vinaigre
Si la fabrication de son propre vinaigre paraît relativement simple, quelques règles sont cependant importantes :
un bon vin fera un bon vinaigre ainsi qu’un vin plutôt jeune ;
le vinaigrier : en grès, en céramique ou en chène (le vin doit être à l’abri de la lumière), ce pot utilisé dans la fabrication du vinaigre sera placé dans un lieu aéré, sec, à une température minimum de 20 °C ; favoriser l’aération en enlevant le bouchon du vinaigrier de temps à temps ; éviter de déplacer le vinaigrier car la mère est très fragile et risquerait d’être noyée et donc inutilisable ;
La mère : élément indispensable au processus d’oxydation, il s’agit d’une substance gélatineuse se formant à la surface du liquide au bout de plusieurs semaines d’oxygénation ; soit vous avez déjà une mère et il suffit d’ajouter du vin puis de patienter environ 1 mois avant de déguster votre vinaigre ; pour fabriquer une mère, il suffit de mélanger du vin (2/3) et du vinaigre biologique (1/3) ou de laisser votre vin plusieurs mois dans le vinaigrier jusqu’à l’apparition de la mère… qui va grossir de plus en plus et que vous pourrez partager avec des amis ; utilisez des ustensils en bois pour manipuler la « mère » ;
une fois votre vinaigre tiré, vous pouvez rajouter des épices, des aromates ou des fruits dans votre bouteille (macération d’au moins 2 mois) : thym, estragon, framboises, romarin, ail….
Utilisation du vinaigre
cuisine : utilisation la plus courante dans la vinaigrette, également conservation des aliments, cuisson, marinades,…
produit d’entretien : écologique et très économique, le vinaigre blanc devient un incontournable pour l’entretien de toute la maison (désinfectant, désodorisant, détartrant, nettoyant, détachant, dégraissant, sans odeur, …) :
le vinaigre de toilette : souvent à base de vinaigre de cidre (plus HE, eaux florales, alcool, …), le vinaigre de toilette est utilisé pour le soin de la peau (peaux à tendance grasse), des cheveux, pour le bain….
médecine : le vinaigre est utilisé pour tuer les bactéries dans l’industrie alimentaire du bétail, contre les piqûres d’insectes.. ; le vinaigre de cidre : grâce à sa très grande richesse en minéraux, en vitamines, en acides essentiels et en pectine, le vinaigre de cidre possède de nombreux atouts thérapeutiques, en voie interne ou externe (brûlures d’estomac, intoxications alimentaires, facilite la digestion, agit contre la cellulite et les troubles articulaires – arthrose, arthrite -, anti-cholestérol, stabilise la tension, etc….) ;
jardin : désherbant, protection contre les fourmis, conservation des fleurs coupées (eau + vinaigre + sucre)